Mercredi 21 mai : Transhumance

Nous continuons notre remontée vers Antsirabé mais nous ne sommes pas les seuls sur la route. Il y a bien sûr les taxis-brousse, que l’on compte par dizaines. On dirait que toute la population malgache est mouvement.

Mais le plus marquant est la circulation piétonne. Sur les 236 km que nous avons parcourus cette journée, je ne crois pas que l’on ait fait un kilomètre sans voir un piéton. Aux heures de rentrée et sortie des classes, on voit des groupes d’élèves parcourant parfois jusqu’à 5 kilomètres qui séparent leur maison de l’école.

C’est aussi une migration continue de gens. Ici, un homme seul avec sa pelle sur l’épaule ; on le dirait sorti de nulle part, rejoignant des champs éloignés. Là c’est une file de femmes chargées de paniers sur la tête, allant au village vendre leurs produits. C’est parfois toute la famille; le père devant portant par exemple un meuble, suivi de sa femme portant un bébé et un panier, et de quelques enfants d’une dizaine d’années.

C’est un ballet incessant de marcheurs pieds nus ou chaussés de sandales, qui n’hésitent pas à vous faire un bonjour, voir à vous souhaiter un bon voyage … vous qui êtes en voiture !